Les enjeux du groupe de travail

Depuis le début des travaux en novembre 2018, les acteurs de la filière biogaz se sont fortement investis dans le CSF, avec la conviction que le biogaz représente une filière clé de la transition énergétique avec un fort potentiel industriel, innovant et exportateur. Plusieurs groupes de travail, portés et alimentés par des acteurs très diversifiés au sein de la filière (développeurs, fédérations professionnelles,  constructeurs,  bureaux d’études, opérateurs de réseau, pôles de compétitivité…), se sont ainsi constitués pour répondre aux engagements que la filière et l’Etat se sont fixés dans le contrat.

En essence, ces travaux visent à accélérer l’industrialisation et améliorer la compétitivité de la méthanisation tout en préservant et augmentant le contenu local industriel et tout en mettant en avant, de manière objective et chiffrée, les nombreuses externalités positives de la méthanisation.  

Le but est d’avoir une approche globale de la compétitivité du biogaz qui ne se limite pas au seul coût de la molécule de (bio)gaz.


Photo :  Stéphane Compoint  pour GRDF.

Nos axes de travail

Le groupe de travail Industrialisation & Compétitivité vise à accélérer l’industrialisation et la performance économique de la filière. Rassemblant plus de 50 acteurs représentatifs de la filière, son ambition est de disséminer la connaissance et les bonnes pratiques et d’apporter des outils concrets permettant leur implémentation opérationnelle à l’ensemble des acteurs : méthodologies, guides techniques, éléments de standardisation, catalogues de solutions/formations, etc. 

Les travaux du groupe sont organisés par thématiques reprenant les principaux postes de gains de compétitivité préalablement identifiés pour la filière : approvisionnement en intrants, pré-traitement des matières, formation des opérateurs, purification du biogaz et valorisation du CO2 capté, labellisation.

Livrables

Piloté par France Gaz Renouvelables, ce groupe de travail vise à d’objectiver les externalités positives de la filière méthanisation afin d’avoir une approche la plus globale possible de la compétitivité du biogaz, ne se limitant pas au seul coût de l’énergie. 

Après avoir approfondi les externalités liées à la baisse des émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre la pollution de l’eau, le groupe de travail traitera les thématiques suivantes sur la période 2021-2023 :

  • En partenariat avec le CSF « Industrie des déchets » et « Agroalimentaire », une étude économique sur la filière méthanisation des biodéchets sera réalisée, notamment sur la quantification des intrants ;
  • Poursuivre les travaux d’objectivation des externalités positives sur l’impact environnemental (GES, eau) et la résilience des exploitations agricoles.
Livrables

Ce groupe de travail a initialement été créé pour encourager l’émergence de projets innovants répondant aux enjeux de compétitivité de la méthanisation. L’action du GT innovation a ainsi donné lieu en 2020 à la mise en place d’un appel à projet (AAP) dédié de l’ADEME de 20M€ pour soutenir « les démonstrateurs de solutions pour le développement de la compétitivité de la filière méthanisation ».Piloté par TEREGA sur la période 2019-2021, le GT est maintenant co-piloté par le Pôle de compétitivité IAR (Industries et Agro-Ressources), TEREGA et GRTGAZ afin de travailler sur un nouveau volet dédié aux filières biogaz émergentes (pyro-gazéification, biométhane non injecté, méthanation…).

Plus précisément, le GT travaillera sur les sujets suivants en 2021-2023 : 

  • Lancer des AMI : « biométhane non-injecté » et « filières biogaz innovantes » (pour des projets de maturité technologique industrielle (TRL ≥ 7) de pyro-gazéification ou de méthanation), pour pré-identifier les projets et calibrer les éventuels AAP ;
  • En associant le CSF « Industrie des Déchets », identifier les flux de matières pouvant être valorisés en gazéification, mettre en avant les externalités positives liées à leur valorisation en gaz et étudier comment faciliter l’accès des développeurs à ces flux de matières ;
  • Etudier les demandes de dérogation dans le cadre du dispositif d’expérimentation mentionné à l’article 61 de la loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, notamment concernant la réfaction des coûts de raccordement et le « droit à l’injection » appliqués aux autres gaz renouvelables injectés sur le réseau.

Co-piloté par Biogaz Vallée et le SER, ce groupe de travail vise à maintenir voire augmenter la valeur ajoutée industrielle locale créée par la filière biogaz.  Si la méthanisation génère actuellement la majorité de sa valeur ajoutée sur le territoire français et quasiment 100 % en Europe, il faut veiller à ce que la recherche de compétitivité ne vienne pas rogner cet ancrage local. De plus, un potentiel de diversification d’entreprises locales vers des équipements dédiés à la méthanisation a déjà été identifié, permettant d’envisager un contenu local industriel encore plus élevé.  Les « Challenges Énergie pour l’Aéronautique », lancés par le CSF en juin 2020, en sont une excellente illustration. En effet, de nombreuses similitudes entre certains équipements des deux filières (trémies d’incorporation/tapis roulant, mélangeurs/hélices…) ont permis d’identifier de nouveaux débouchés pour les lignes de production de l’aéronautique et, par conséquent, de renforcer l’ancrage industriel de la méthanisation.

Sur la période 2021-2023, le groupe travaillera sur les deux engagements suivants : 

  • Mettre en place une méthode de suivi du contenu local des projets soumis à appel d’offre, en capitalisant sur les travaux du CSF lors du contrat 2019-2020 ;
  • Proposer chaque année au moins 10 opportunités de collaborations dans le cadre des Challenges Énergie du CSF et accompagner les entreprises retenues.

Ce groupe de travail vise à identifier et lever les difficultés liées au financement des projets et de la filière.  Il rassemble, sous le pilotage de GRTgaz, les représentants de la filière et des porteurs de projets (ATEE Club Biogaz, AAMF, FGR, SER, ENGIE, Dalkia Biogaz, TotalEnergies…) ainsi que l’ensemble des acteurs du financement (banques publiques et privées, fonds d’investissement, plateformes de financement participatif, sociétés d’économie mixte, conseils…). 

Sur la période 2021-2023, le groupe de travail travaillera sur les deux engagements suivants : 

  • Faciliter l’accès à l’information sur les nombreux outils de financements disponibles mis en place en 2019-2020 ;
  • Étudier la rationalisation des exigences bancaires via le développement de labels (reconnaissance du label Qualimétha par les banques notamment et/ou labélisation des outils de financement).

Piloté par l’AFG, ce groupe de travail vise à synthétiser, diffuser et éventuellement compléter les initiatives existantes pour favoriser l’appropriation locale des projets de méthanisation. 

Plus précisément, le GT travaillera sur les sujets suivants en 2021-2023 :  

  • Travailler à la mise en œuvre d’un comité de suivi et de compréhension des enjeux relatifs à l’appropriation locale des projets de méthanisation, pouvant mener à des actions visant la valorisation des apports de la méthanisation ;
  • Accompagner les initiatives de la filière méthanisation et des collectivités territoriales pour favoriser le dialogue territorial et la communication positive sur la méthanisation.

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