Les enjeux de la transition énergétique

Permettre une baisse rapide des prix des nouvelles solutions

Le comité stratégique de filière les Nouveaux Systèmes Energétiques vise à favoriser la décarbonation à un coût compétitif tant au bénéfice des ménages que des entreprises.

La baisse des coûts des technologies des nouveaux systèmes énergétiques est un enjeu crucial pour les consommateurs.

La baisse des coûts du photovoltaïque, divisés par dix en dix ans, atteste de l’évolution rapide de la compétitivité des principales technologies de la transition énergétique. L’évolution des prix des batteries a connu la même tendance. La baisse des coûts sur l’éolien notamment marin est également conséquente. Bâtir une offre industrielle solide dans ces trois technologies stratégiques est donc essentiel pour l’activité industrielle européenne.

Développer la compétitivité des technologies de méthanisation, de production d’hydrogène renouvelable et décarboné ou de CSCV (captage, stockage et valorisation du CO2) est essentiel pour accélérer la transition énergétique. Il s’agit également de positionner l’industrie française et européenne au niveau international sur ces technologies.

Optimiser l’efficacité énergétique et l’usage des énergies

L’efficacité énergétique constitue la pierre angulaire de la transition énergétique. Elle permet de compenser l’éventuel écart de coût au lancement de ces nouvelles technologies de décarbonation.

L’efficacité énergétique est également un enjeu central au niveau mondial à l’heure où l’on cherche à « connecter » à l’énergie 1 milliard de personnes supplémentaires tout en réduisant la production de gaz à effet de serre et maintenant le pouvoir d’achat. 

La transition énergétique nécessite des changements de comportement auxquels contribue la filière. 

Par ailleurs, les logiques empruntées à l’économie circulaire (utilisation de bois, de déchets du monde agricole, récupération de chaleur…) sont centrales et soutiennent la production de chaleur et de froid renouvelables, à travers les réseaux urbains dans les territoires ou de nouveaux moyens de production industrielle bas-carbone.

Développer l’industrie et l’emploi

Reconquérir industriellement les technologies de l’économie de demain

La transition peut être une opportunité de réindustrialiser le pays ou à l’inverse, si cet enjeu n’est pas sérieusement traité, constitue une menace d’accroissement de notre dépendance technologique et industrielle vis-à-vis de l’étranger. L’évolution des technologies et l’accélération de la transition laissent entrevoir une économie qui pourrait reposer fortement sur les batteries en particulier sur les véhicules, sur la production d’énergie solaire ou éolienne. L’Europe et la France ont pris conscience de l’urgence d’agir pour garantir leur indépendance technologique et industrielle.

Le marché européen permet la massification de l’offre de la filière et donc un cadre de développement à nos entreprises qui bénéficient ainsi de moyens financiers considérables. L’importance de ce marché permet de faire peser les normes européennes et de bénéficier d’un meilleur équilibre entre les relations commerciales avec les autres grands ensembles économiques mondiaux (États-Unis et Chine).

Le développement à l’international représente un levier important de massification de la demande et de compétitivité. L’approche filière est précieuse pour accélérer la démarche à l’international des acteurs de la filière.

Développer de nouvelles compétences est une condition pour accompagner le changement

La filière fait face à de fortes tensions sur la plupart des métiers techniques, scientifiques et industriels. L’Etat, les industriels et les organisations syndicales sont mobilisés pour identifier les actions pouvant être mises en œuvre pour résorber ces tensions et intégrer la diversité des profils. Les moyens dédiés à la recherche publique et privée et leur articulation constituent également un levier central autour duquel le CSF est mobilisé.

Pour finir, le changement de paradigme lié à la transition énergétique ne pourra se faire qu’avec l’adhésion des consommateurs et des citoyens. Ceci nécessite un réel travail d’accompagnement du changement. En ce sens, les sociologues, les ergonomes, les designers d’expérience client, les psychologues ou encore les philosophes ont toute leur place afin de soutenir les individus, les équipes et les organisations à opérer ce changement. Des actions seront prises en ce sens en lien avec la dynamique compétences.

Les enjeux de la transition énergétique

Le contrat fixe le cap des années à venir

Organisé autour de projets structurants pour développer l’industrie, il fédère l’ensemble des instances qui travaillent, quotidiennement, à les mettre en œuvre : Etat, industriels de la transition énergétique, organisations syndicales, collectivités et associations.

Il est la feuille de route commune, sur un temps court, de l’ensemble des acteurs de la filière.

L’ensemble des signataires du contrat de filière s’accordent sur la réalisation de projets ambitieux et à mettre tout en œuvre pour convertir la transition énergétique en opportunité de réindustrialiser la France. Le 1er contrat de filière (signé le 29 mai 2019) a fixé 4 axes. L’avenant 2021-2023 à ce premier contrat sera signé prochainement.

Les travaux du CSF sont organisés autour de quatre piliers : énergies renouvelables, stockage, efficacité énergétique et décarbonation et réseaux énergétiques territoriaux, structurés autour de dynamiques transverses : l’innovation, les PME-ETI, l’international et les compétences.

4 grands axes

+600

contributeurs
actifs pour transformer le contrat en réalité

Axe 1

 Développer une offre d’énergie renouvelable décarbonée compétitive

Hydrogène : Développer une industrie européenne de l’hydrogène renouvelable bas carbone de plus en plus compétitive.

Biogaz : Rendre le biogaz durablement compétitif à horizon 2030, en créant simultanément une offre technologique et industrielle en France.

CCU&S : Développer en France, à l’horizon 2030, au moins deux projets de taille industrielle de Captage Stockage et Valorisation du CO2 (CSCV).

Axe 2

Optimiser l’efficacité énergétique et l’usage des énergies

Efficacité énergétique et décarbonation dans le bâtiment : Améliorer la performance énergétique des bâtiments français en garantissant l’atteinte de résultats mesurables.

Efficacité énergétique et décarbonation dans l’industrie : Décarboner rapidement et efficacement l’industrie française tout en développant l’offre de solutions européennes.

Intégration sectorielle : Matérialiser le potentiel industriel de l’Intégration Sectorielle de l’Énergie (ISE) et accélérer la décarbonation de l’économie européenne à un coût optimisé.

Réseaux électriques : Faire de la transition énergétique une opportunité pour renforcer la filière industrielle française des réseaux électriques.

Socle numérique : Décloisonner et développer les services de gestion énergétique grâce à un socle numérique interopérable.

Axe 3

Engager une reconquête industrielle stratégique

Éolien marin : Faire de l’éolien en mer un pilier du futur mix énergétique français grâce à l’organisation industrielle.

Batteries : Faire émerger sur le marché international des batteries, d’ici 5 ans, une offre industrielle compétitive implantée en France, avec l’appui de l’Europe.

Solaire : Faire émerger des champions industriels innovants en matière de solaire photovoltaïque.

Cybersécurité : Renforcer la résilience de la filière NSE face aux cybermenaces et devenir une référence européenne.

Axe 4

Fédérer la filière autour de dymaniques transverses et d’accompagnement du changement

PME/ETI : Accélérer la croissance des PME et des ETI industrielles en renforçant leur accès aux marchés et à l’industrialisation des technologies innovantes.

Compétences : Garantir l’existence des compétences nécessaires à l’exécution du contrat de filière.

International : Développer l’activité à l’export des industriels français des secteurs des Nouveaux Systèmes Énergétiques.

Europe: Créer une démarche européenne transverse au sein de la filière NSE et devenir un relais stratégique auprès de l’État.

Recherche : Intensifier les partenariats entre la recherche et l’industrie pour stimuler l’innovation et la compétitivité.

Contenu Local : Organiser un suivi du contenu local et le diffuser progressivement.